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11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 15:18
"La psychiatrie est une sentinelle de la République", cette belle phrase et bien d'autres sont à lire dans l'interview du confrère psychiatre Hervé Bokobza dans Le Monde daté de ce 11 Avril. Très bonne synthèse des différents soucis qui affectent notre beau métier en ces temps troublés, de la partialité de plus en plus stérile de l'enseignement universitaire aux récentes distorsions sécuritaires.
A méditer en particulier par tous ceux qui pour toutes sortes de raisons croient voir dans cette spécialité aujourd'hui menacée une entreprise d'aliénation de l'individu.



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commentaires

P
je suis mère de psychotique, et j'aurai besoin d'un conseil. L'équipe soignante de l'HP de mon fils le fait "souffler dans le ballon" à chaque retour de permisson de sortie de quelques heures; ça m'interpelle, j'oscille entre révolte contre cette répression, me demandant si cela fait partie des "soins" ou de cet esprit sécuritaire qui envahit l'hôpital, et atteinte à la liberté des malades...Il souffle, c'est positif, on le punit pour lui dire en final qu'il ne peut plus sortir de l'hôpital...car "ils" ont peur. Pouvez-vous me répondre? J'ai créé un blog affampsy.org pour soutenir les familles de ma région.
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B
<br /> La prise d'alcool peut poser un problème 1) avec les médicaments 2) avec la maladie, dont elle peut exacerber les symptômes. Après, li y a mille façons de travailler ce problème, chaque équipe<br /> ayant ses habitudes, ses conceptions et son "cadre" de travail institutionnel... et ses archaïsmes, aussi, quelquefois. Le "ballon" je l'ai vu utiliser de manière presque martiale dans des services<br /> d'alcoologie, alors que son usage était ignoré dans d'autres services : pas plus de problèmes d'alcool dans l'un que dans l'autre. D'autre part un soignant en psy qui a un peu d'expérience (je<br /> n'ose dire : de bouteille) saura dépister un retour de perm" alcoolisé (ou pétaradé) sans éthylomètre ni dosage de laboratoire. L'essentiel est l'usage que l'on fait des outils : si le ballon est<br /> intégré dans une démarche préventivo-éducativo-sanitaire pourquoi pas, à condition que cela vienne enrichir les liens entre l'équipe et votre fils. Si c'est du flicage pur et dur c'est évidemment<br /> crétin et en tout état de cause quand c'est le cas, c'est généralement très inefficace : le but c'est d'aider le patient à se construire un cadre dans sa tête, lui en imposer un par la contrainte<br /> minute après minute n'est certainement pas thérapeutique...<br /> <br /> <br />
L
La psychiatrie comme la médecine d'ailleurs s'est laissée leurrer at acheter par un monde qui ne voit que par le profit : l'industrie pharmaceutique. Dans ce cas comme celui de l'indutrie agro alimentaire responsable de l'obésité galopante (du boulot en perspective pour la médecine, la pharmacie, la psychiatrie) nous sommes tous pris en otage (princpe des vases communiquants d'ailleurs). Il serait temps que tout le monde en prenne conscience de cela pour qu'un changement s'opère. Malheureusement les pouvoirs publics (plus obnibulés par le profit et le pouvoir) marchent à côté de leurs pompes. De l'intégrité, actuellement il ne reste que le mot et l'humanité est en train d'en prendre un vrai coup elle aussi.
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B
<br /> Oui la pression est forte et à la fois, chacun est LIBRE de faire ses choix au quotidien et d'éviter de subir... même si ça n'a jamais demandé autant d'attention qu'aujourd'hui. Il ne faut non plus<br /> oublier que l'industrie pharmaceutique fabrique des médicaments qui sont bien utiles, et que si l'alimentation mondiale devait être uniquement artisanale la famine s'étendrait sans doute encore<br /> plus. Ce qui ne justifie pas les dérives évidemment ! Leur lobbying est au demeurant légitime d'ailleur, mais la faiblesse des contre-pouvoirs d'Etat est troublante (PUB : c'est ce que je dis dans<br /> mon livre)<br />  <br /> <br /> <br />