...mais c'était il y a longtemps, déjà.
C'est quand même couillon de se périmer comme ça, en plus c'est pas le premier qui devient tout flétri et tout dégoûtant au contact du pouvoir.
Il y avait eu le cas Jean-Marie Cavada, maintenant Hees, voilà deux journalistes impertinents à l'acuité intellectuelle incontestable et au courage maintes fois démontré (notamment dans quelques interviews musclées), deux figures libres et fières du paysage médiatique français. Et puis, une ambition qui s'enfle et se boursoufle (enlève le bouchon ! aurait pu apostropher Umberto Eco...), une lecture hâtive et brouillonne des règles d'un jeu qui n'est pas le leur (eh non, il ne suffit pas d'être méchant pour être un bon leader...), une suffisance glacée qu'on ne leur connaissait pas, et cerise aigre sur le gâteau effondré, un autoritarisme d'acier rouillé qui nous assourdit de ses grincements amers au premier obstacle venu...
A part un vague sentiment de consternation, que peuvent inspirer de plus ces deux poupées déglinguées ? Peut-être un appel à la prudence sur ce que nous devenons, sur l'impérieuse, vitale nécessité de ne pas se renier...
BG